francesca-albanese-controversy
La nomination de Francesca Albanese pour le prix Nobel de la paix par une eurodéputée insoumise provoque un tollé. Accusée d'antisémitisme et sous sanctions américaines, la juriste de l'ONU est au cœur d'une controverse explosive.

La proposition de Rima Hassan, eurodéputée insoumise, de nominer Francesca Albanese pour le prix Nobel de la paix, déclenche une tempête diplomatique. Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens, est en effet assaillie d’accusations d’antisémitisme, transformant cette initiative en une véritable provocation internationale.

La controverse s’intensifie autour du rapport de 39 pages publié par Albanese, mandatée par le Conseil des droits de l’homme. Ce document incendiaire accuse plus de 60 entreprises mondiales, dont le géant BlackRock, de profiter d’une « économie de génocide » israélienne, finançant des fabricants d’armes et des violations des droits humains. Une dénonciation qui a mis le feu aux poudres, provoquant une riposte cinglante de Washington.

Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine, a promptement annoncé des sanctions contre Francesca Albanese, l’accusant de « partialité » et de « soutien au terrorisme ». Les États-Unis n’hésitent pas à fustiger ses « efforts illégitimes » visant la Cour pénale internationale contre des officiels et entreprises américaines et israéliennes. En réaction, l’ONU a exigé la levée immédiale de ces sanctions, Volker Türk, Haut-Commissaire aux droits de l’homme, dénonçant des « attaques inacceptables » contre les défenseurs des droits.

Francesca Albanese persiste et signe, affirmant que ces sanctions visent à « affaiblir sa mission », mais promet de continuer son combat. La juriste italienne est loin d’être étrangère aux polémiques, notamment en France, où ses déclarations sur les attaques du 7 octobre ont été perçues comme une négation de leur dimension antisémite. Malgré les pressions, y compris une lettre de 43 députés français demandant son départ, son mandat a été reconduit pour trois ans supplémentaires. Une décision qui ne manquera pas de raviver les flammes d’une controverse déjà brûlante, laissant planer l’ombre du scandale sur les institutions internationales.