syria-conflict-damascus
Les frappes israéliennes sur Damas et Souweïda plongent la Syrie dans un chaos accru. Accusations mutuelles, bain de sang à Souweïda et tension extrême à la frontière : l'escalade inquiétante menace la stabilité régionale.

Le Proche-Orient s’enfonce dans le chaos. L’armée israélienne, sans surprise, a encore frappé Damas, la capitale syrienne, mais aussi Souweïda, ville en proie à des violences intercommunautaires meurtrières. Alors que l’État hébreu prétend défendre les Druzes, ses actions ne font qu’envenimer une situation déjà explosive, prouvant une fois de plus que les tensions régionales sont loin d’être sous contrôle.

Les autorités syriennes ont annoncé un cessez-le-feu à Souweïda, un accord fragile et sans garantie de tenue, tandis que l’armée syrienne entame un retrait partiel. Mais la réalité est bien plus sombre : les frappes israéliennes sur Damas, visant le palais présidentiel, marquent un seuil inquiétant. Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a même osé affirmer que « les coups douloureux ont commencé », une déclaration irresponsable qui ne fait qu’alimenter les flammes du conflit. Quinze soldats et membres des forces de l’ordre syriens auraient été tués, sans compter les civils innocents pris entre deux feux.

La Syrie, dans une réaction prévisible, tient Israël pour entièrement responsable de cette dangereuse escalade. Le ministère des Affaires étrangères syrien dénonce des bombardements ciblant des institutions gouvernementales et civiles, un acte inacceptable qui justifie, selon lui, le droit de Damas à défendre son territoire. Pendant ce temps, le chef d’état-major israélien, Eyal Zamir, tente vainement de rassurer en parlant de « retenue », alors même que les troupes israéliennes se renforcent à la frontière.

La situation à Souweïda est un véritable désastre humanitaire. Plus de 350 morts depuis dimanche, dont des civils et des combattants druzes exécutés sommairement, témoignent de l’horreur des affrontements. La communauté internationale, comme à son habitude, se contente de condamnations verbales et d’appels à la désescalade, tandis que le sang continue de couler. L’Union européenne exhorte Israël à cesser ses frappes, mais ces appels restent lettre morte face à la détermination d’Israël à imposer sa volonté. Un « malentendu », selon les États-Unis ? Une désescalade espérée ? Des mots creux face à une réalité tragique et des conséquences incertaines.