Le scandale éclate : une compagnie aérienne lituanienne a permis à un pilote sans les qualifications nécessaires de commander des vols, mettant en péril des milliers de vies. Ce cas, loin d’être isolé, met en lumière la prolifération alarmante de la fraude aux diplômes et aux documents, une menace grandissante pour la sécurité et l’intégrité des entreprises à travers le monde. L’ère numérique, vantée pour ses avancées, se révèle être un terreau fertile pour ces tromperies, où faux permis, identités usurpées et diplômes contrefaits deviennent monnaie courante.
Yohan Zibi, cofondateur d’EveryCheck, le confirme : si certains « embellissent » leur CV, d’autres n’hésitent pas à falsifier des documents cruciaux. Les conséquences peuvent être catastrophiques, allant du simple échec professionnel au risque pénal pour l’entreprise. Un livreur sans permis, un médecin sans diplôme : l’imaginer est terrifiant. La tension du marché de l’emploi, la numérisation omniprésente et l’accès facile aux outils de retouche et à l’IA transforment le recrutement en un véritable champ de mines pour les employeurs. Les vérifications traditionnelles sont devenues obsolètes face à l’ingéniosité des fraudeurs, comme le souligne Marc de Beaucorps de Finovox.
Face à cette débandade, le marché de la vérification de candidatures tente de s’organiser en France, bien en retard par rapport aux pays anglo-saxons où la pratique est souvent systématique. Mais est-ce suffisant pour endiguer cette vague de tromperie ? La confiance, pilier de nos sociétés, est ébranlée. Ce scandale de l’aviation est un signal d’alarme : tant que les entreprises ne renforceront pas drastiquement leurs processus de vérification, le risque de voir des imposteurs à des postes clés ne fera que croître, menaçant la sécurité publique et la réputation des organisations. Une situation intenable qui exige des mesures urgentes et radicales pour restaurer un semblant d’ordre et de fiabilité dans le monde du travail.
