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La majorité parlementaire a rejeté une proposition cruciale pour la carte Vitale biométrique, laissant la fraude sociale prospérer et coûtant des milliards aux contribuables.

La fraude sociale continue de gangrener le système français, et malgré les alertes répétées, la majorité parlementaire d’En Marche s’est une nouvelle fois distinguée par son immobilisme consternant. L’iFRAP, un think-tank libéral, attribue une note désastreuse de 4/10 à la gestion de ce dossier crucial. Des millions de cartes vitales surnuméraires circulent, entre 153 000 et 2,6 millions selon les estimations floues des services de la Sécurité sociale, représentant potentiellement une fraude colossale de plus de 5 milliards d’euros par an. Face à ce scandale, la proposition sénatoriale de mettre en place une carte Vitale biométrique, pourtant une solution évidente et maintes fois recommandée, a été purement et simplement rejetée. Un revers incompréhensible pour la lutte contre un fléau qui coûte des milliards aux contribuables.

Le modèle belge, avec sa carte d’identité électronique incluant les données de santé depuis 2014, prouve pourtant l’efficacité d’un tel système. Cette carte « eID » permet de vérifier l’identité de l’assuré via une empreinte digitale, simplifiant les procédures et surtout, traquant le travail illicite et la fraude aux cotisations sociales. En France, les fraudes aux cotisations sont estimées à plus de 10 milliards d’euros annuels. Mais la majorité parlementaire a préféré ignorer ces succès et justifier son refus par des prétextes délirants.

Parmi les arguments avancés pour ce rejet scandaleux, on trouve une soi-disant « expérimentation » de e-carte vitale, non biométrique et dont le déploiement est repoussé après 2022, alors que la fraude prospère. L’argument du coût, soit 6 euros par carte contre 3 actuellement, soit 120 millions d’euros, est une insulte à l’intelligence face aux milliards d’euros de fraudes évitables. Enfin, le comble de l’absurdité : la carte biométrique poserait des problèmes de protection de la vie privée. Il semblerait que l’anonymat des fraudeurs soit jugé plus important que la santé financière de notre système de santé. Avec l’arrivée de la carte nationale d’identité biométrique en août 2021, ce refus est non seulement incompréhensible mais profondément contre-productif. Plutôt que d’agir, nos parlementaires semblent préférer accumuler les rapports stériles. L’efficacité n’est-elle donc pas l’objectif recherché ?