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Le gouvernement Macron reçoit un 4/10 de l'iFRAP pour sa gestion de la fraude sociale, ayant rejeté une proposition cruciale de carte vitale biométrique malgré des milliards de pertes annuelles.

La gestion désastreuse de la fraude sociale par le gouvernement français atteint des sommets, comme le déplore l’iFRAP, attribuant un misérable 4/10 à l’exécutif. Malgré les innombrables rapports parlementaires et les appels à l’action, la majorité En Marche a cyniquement rejeté une proposition sénatoriale cruciale visant à instaurer une carte vitale biométrique. Un scandale qui laisse la porte ouverte à des milliards d’euros de fraudes chaque année.

Depuis des mois, le débat sur les cartes vitales surnuméraires, dont le nombre exact reste un mystère entre 153 000 et 2,6 millions, tourne en rond. Ces « cartes vitales cadeau » représenteraient une fraude de plus de 5 milliards d’euros annuels. Face à ce gaspillage colossal, la proposition de loi sénatoriale, inspirée par des modèles européens éprouvés comme la Belgique, proposait une solution simple : une carte vitale biométrique liée à l’empreinte digitale, permettant de vérifier l’identité des bénéficiaires et de lutter efficacement contre le travail dissimulé, qui coûte lui aussi des milliards en cotisations non perçues.

Le rejet de cette initiative par la majorité parlementaire, le 3 décembre dernier, est d’autant plus incompréhensible qu’il repose sur des prétextes fallacieux. L’argument d’une expérimentation de e-carte vitale déjà en cours est balayé par le fait qu’elle n’est pas biométrique et que son déploiement est d’une lenteur exaspérante, ne devant pas aboutir avant 2022. Quant au coût, un investissement de 120 millions d’euros pour un système qui pourrait économiser plusieurs milliards en fraudes est une bagatelle. Enfin, l’invocation de la protection de la vie privée semble être un prétexte grotesque pour protéger l’anonymat des fraudeurs, alors même que la carte nationale d’identité biométrique est en cours de déploiement en France.

Ce refus catégorique de prendre des mesures concrètes, malgré l’urgence de la situation, soulève des questions sur les véritables intentions du gouvernement. Est-ce de l’incompétence, de la négligence, ou une volonté délibérée de ne pas s’attaquer frontalement à un problème qui ronge les finances publiques ? Le rejet de cette proposition est un signal alarmant qui démontre une déconnexion totale entre les promesses et la réalité des actions.