
La justice a frappé fort à Lyon : Gaël Perdriau, le maire de Saint-Étienne, a été lourdement condamné à quatre ans de prison ferme et une inéligibilité immédiate pour chantage à la sextape. Une sentence qui dépasse même les réquisitions et qui signe la fin brutale d’une carrière politique entachée par un scandale sans précédent. L’édile déchu, totalement impassible à l’énoncé du verdict, a clamé son innocence et annoncé son intention de faire appel, une décision qui ne suspend toutefois pas son inéligibilité.
Le tribunal n’a laissé aucune chance à l’ancien membre des Républicains. La présidente, Brigitte Vernay, a souligné « l’extrême gravité des faits » et le « devoir d’exemplarité » des élus, déclarant Perdriau « entièrement coupable » de chantage, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics. Loin des trois ans requis par le ministère public, la peine de cinq ans de prison, dont quatre ferme, avec mandat de dépôt à effet différé, envoie un message clair : personne n’est au-dessus des lois, surtout pas ceux qui occupent les plus hautes fonctions.
Cette affaire, qui a révélé un véritable piège monté contre son rival politique, Gilles Artigues, filmé à son insu avec un prostitué, a également coûté cher à l’entourage du maire. Pierre Gauttieri, son ex-directeur de cabinet, ainsi que Samy Kéfi-Jérôme et Gilles Rossary-Lenglet, acteurs clés de cette machination sordide, ont écopé de peines de prison tout aussi lourdes. Ces condamnations confirment l’ampleur d’un système où l’éthique et la morale semblaient avoir déserté le cœur du pouvoir stéphanois.
Pour les habitants de Saint-Étienne, c’est un chapitre sombre qui se tourne. La « bonne nouvelle » saluée par l’opposition marque la fin d’une ère de gouvernance controversée et l’espoir d’une page nouvelle pour la ville. Mais l’onde de choc de ce jugement sévère résonnera longtemps, rappelant les dangers des dérives de pouvoir et la nécessité d’une vigilance démocratique constante.






