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Vingt ans de réclusion requis contre Seddik Benbahlouli, membre présumé du « gang de Roubaix », jugé pour tentative de meurtre. Une cavale de 27 ans met en lumière les failles du système judiciaire, alors que son silence obscurcit l'affaire.

Vingt ans de réclusion criminelle requis contre Seddik Benbahlouli, un nom qui résonne comme un sombre écho du passé. À 55 ans, ce membre présumé du tristement célèbre « gang de Roubaix » est jugé aux assises du Nord, accusé de tentative de meurtre sur deux policiers, recel et détention d’armes. Une affaire qui met en lumière les failles d’un système judiciaire.

L’avocat général a exigé la même peine qu’en 2001, quand Benbahlouli avait été condamné par contumace. Après vingt-sept ans de cavale, retrouvé seulement en 2023 aux États-Unis, il refuse ce verdict, ouvrant la voie à un nouveau procès. Son absence remarquée et son silence assourdissant depuis le début des débats soulèvent des questions troublantes. « Ce procès n’a pour lui aucun sens », clame son avocate, tandis que la cour peine à éclaircir les zones d’ombre d’une affaire qui, bien que lointaine, hante toujours les victimes.

La fusillade de janvier 1996, décrite comme une « scène de guerre », a vu des rafales d’armes lourdes déchirer le silence, attestant d’une « volonté de tuer manifeste ». Des traces d’ADN de Benbahlouli retrouvées sur les lieux ne laissent planer aucun doute sur sa présence. Tandis que les autres survivants du gang ont écopé de peines sévères, leurs témoignages évasifs ou leur refus catégorique de coopérer jettent une ombre encore plus grande sur les motivations de ce groupe criminel.

Les origines du « gang de Roubaix », mêlant grand banditisme et islamisme radical, demeurent un mystère inquiétant. Le groupe a semé la terreur en 1996 : braquages, attaques à l’arme de guerre, mort d’un civil, et même une tentative d’attentat à la voiture piégée. Une escalade de violence qui s’est terminée dans un bain de sang, avec la mort de plusieurs membres du gang et de son chef présumé. Un passé sombre qui continue de peser lourdement sur la région et sur la justice.