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Le silence assourdissant face à Gaza révèle une tragédie où un crime de génocide se déroule sous nos yeux, dénoncé par des voix courageuses. L'aveuglement collectif est la condition même de cette horreur. [13, 17]

Face à l’effroyable réalité qui se déroule quotidiennement à Gaza, l’évidence s’impose : un crime, qualifié de génocide par de multiples voix, est en cours. Des historiens et des associations israéliennes, faisant preuve d’un courage remarquable, brisent le silence, à l’instar d’Omer Bartov, Amos Goldberg, B’Tselem et Médecins pour les droits humains. Leur dénonciation résonne comme un avertissement glaçant, rappelant que l’impensable d’hier est devenu la tragédie insupportable d’aujourd’hui.

Alors que la commémoration du génocide de Srebrenica de juillet 1995, avec ses 8 000 victimes et 30 000 déplacés, hante encore les mémoires, il devient clair que le silence et l’aveuglement volontaire ne sont pas de simples faiblesses, mais les conditions mêmes qui permettent de telles atrocités. Comment accepter que les organisations internationales soient réduites à l’impuissance, que le droit international soit bafoué, et que la justice internationale subisse des pressions inouïes ? Ces attaques insidieuses ont un objectif cynique : maintenir un voile de plomb et de silence, empêchant de nommer l’innommable.

Se taire équivaut à se rendre complice. Nommer cette catastrophe est un acte, une nécessité impérieuse. À Gaza, sous nos yeux horrifiés, un génocide se déroule. Les formes de mort s’y accumulent avec une cruauté inouïe : les bombardements incessants qui écrasent tout sur leur passage, la faim organisée qui affame une population entière, les balles assassines pour quelques grammes de farine. C’est aussi la mort par l’abandon absolu, une population privée d’eau, d’électricité, de médicaments. La dignité est bafouée, toute espérance est anéantie. Toutes ces formes de destruction convergent, portées par une intention manifestement calculée.