Gaza-humanitarian-crisis
La bande de Gaza est au bord du gouffre : l'aide humanitaire est dérisoire face à l'ampleur des besoins. Les bombardements continuent de faire des dizaines de victimes, tandis que les négociations piétinent, laissant la population dans un désespoir grandissant. Un accord avec l'UE ne masque qu'à peine la catastrophe en cours.

La situation humanitaire à Gaza atteint des sommets de désolation. Alors que l’ONU a péniblement réussi à acheminer une infime quantité de carburant, à peine suffisante pour une journée, la bande de Gaza s’enfonce chaque jour un peu plus dans le chaos. Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a tiré la sonnette d’alarme : des services vitaux sont sur le point de s’effondrer faute de ressources. Une catastrophe humanitaire d’une ampleur inédite se profile, laissant des millions de vies en suspens face à l’indifférence générale.

Pendant ce temps, l’Union Européenne se félicite d’un accord illusoire avec Israël pour « étendre l’aide ». Une promesse creuse, car l’expérience passée démontre la lenteur et les entraves à la mise en œuvre de telles mesures. Tandis que l’UE discute de violations des droits de l’homme par Israël, et que certains pays réclament des sanctions, cet accord de façade semble surtout destiné à étouffer toute velléité de contestation et à protéger les intérêts politiques.

Le bilan macabre continue de s’alourdir à Gaza. Jeudi seulement, plus de 60 Palestiniens ont péri, victimes de frappes dévastatrices. Un raid aérien sur une clinique, gérée par l’ONG Project HOPE, a causé la mort de civils, dont des enfants, venus chercher de l’aide. L’armée israélienne, dans une tentative de justification, évoque des cibles du Hamas, mais la réalité des victimes innocentes est implacable. Ce bain de sang quotidien illustre l’impasse d’un conflit qui broie les populations civiles.

Les négociations de Doha, entre Israël et le Hamas, avancent à pas de tortue, minées par des divergences profondes. Malgré un optimisme de façade de certains acteurs internationaux, les perspectives de cessez-le-feu restent fragiles. Le refus du Hamas de désarmer, souligné par le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, semble être un obstacle insurmontable. La rhétorique habituelle et les postures politiques prennent le pas sur l’urgence humanitaire. Pendant ce temps, la population de Gaza, prise en étau, paie le prix fort de cette tragédie sans fin.