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La trêve à Gaza est une illusion sanglante : 226 morts et 594 blessés depuis le 10 octobre. Israël refuse des corps, les violences persistent. Le désespoir grandit.

La bande de Gaza est de nouveau le théâtre d’une violence déchirante, cinq vies ayant été fauchées ces dernières quarante-huit heures. Ce chiffre macabre porte le bilan depuis l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu éphémère, le 10 octobre, à un total alarmant d’au moins 226 morts et 594 blessés. Une « trêve » qui s’avère être une farce cruelle pour les habitants de l’enclave.

Le ministère de la santé local, sous administration du Hamas, a communiqué ces chiffres effroyables, évoquant également la découverte de dix-sept autres corps sous les décombres. Pendant ce temps, Israël, avec une indifférence déconcertante, a rejeté les corps prétendument rendus par le Hamas, affirmant qu’ils ne correspondaient pas à ceux de ses otages. Une situation qui plonge les familles des victimes dans un désespoir abyssal.

Les tirs incessants et les frappes aériennes autour de Khan Younès résonnent comme un triste rappel de la fragilité de toute tentative de paix. L’armée israélienne a une fois de plus rejeté les corps livrés, prolongeant le calvaire des familles des otages. Le Hamas, de son côté, a tenté de justifier ses actions, mais la méfiance est palpable et la colère gronde, notamment en Israël, face à la gestion des dépouilles des otages.

Ce cycle de violences et de négociations infructueuses ne fait que renforcer le sentiment d’abandon et de trahison. Alors que plus de 80 % des structures de Gaza sont endommagées, l’avenir de la région semble plus sombre que jamais. La démission de la procureure générale militaire israélienne sur fond de fuite vidéo de violences contre un détenu palestinien souligne les tensions internes et les dysfonctionnements au sein des institutions, ajoutant une couche d’incertitude et de désespoir à une situation déjà désastreuse.