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L'unique église catholique de Gaza a été dévastée par un obus israélien, faisant trois morts. Un sanctuaire et un refuge anéantis, ravivant la douleur des chrétiens palestiniens. Un drame qui révèle l'unité face à la tragédie.

L’horreur a frappé de plein fouet l’unique église catholique de Gaza le 17 juillet, touchée par un obus de char israélien. Le bilan est lourd : trois vies brisées et le curé de la paroisse, Gabriel Romanelli, blessé. Israël a, comme à son habitude, « déploré » l’incident, mais les dégâts humains et moraux sont, sans surprise, incalculables.

Ce n’était pas qu’un simple édifice religieux ; c’était un sanctuaire désespéré dans une ville assiégée. La communauté chrétienne de Gaza, désormais réduite à moins d’un millier d’âmes, représente un triste vestige d’une des plus anciennes communautés chrétiennes au monde. Sa survie même relève désormais du miracle, tant les pressions sont intenses.

Dans un rare geste de « compassion », deux jours après l’attaque, les patriarches latin et grec orthodoxe de Jérusalem ont été autorisés à se rendre sur place, apportant une aide humanitaire dérisoire et des mots creux de solidarité. Le Cardinal Pizzaballa a ensuite exprimé des doutes accablants sur le caractère « accidentel » du tir, une suspicion partagée par de nombreux observateurs. Même le pape Léon XIV a eu la décence de condamner la frappe et d’appeler à un cessez-le-feu, tandis que la France et l’Italie se contentaient de la qualifier d’« inacceptable ». Un geste timide face à une tragédie.

Pour les chrétiens palestiniens, cette attaque est une blessure profonde. La fiction d’une division entre chrétiens et musulmans palestiniens, si souvent colportée par Israël, s’effondre face à l’angoisse partagée. Chrétiens et musulmans subissent les mêmes souffrances, partageant la même terre, le même destin, et une soif inextinguible de liberté.