
L’Égypte, agissant en tant que médiateur, a transmis une nouvelle proposition de cessez-le-feu au Hamas, ravivant un espoir fragile de stabilité dans la bande de Gaza dévastée. Ce plan, qui s’appuie sur une précédente initiative américaine, envisage une trêve de 60 jours, ponctuée par la libération d’otages israéliens et de détenus palestiniens. Mais au vu des échecs répétés, cette tentative sera-t-elle enfin la bonne, ou ne fait-elle que prolonger l’agonie d’une population exsangue ?
La situation humanitaire à Gaza est plus que critique : la famine sévit, les bombardements incessants ont transformé le territoire en champ de ruines. Amnesty International a même dénoncé une « campagne de famine délibérée » menée par Israël, accusant le pays de vouloir « détruire systématiquement la santé, le bien-être et le tissu social de la vie palestinienne ». Les tentatives de médiation précédentes, impliquant le Qatar et les États-Unis, n’ont produit que des accalmies éphémères, la dernière trêve n’ayant duré que de mi-janvier à fin février 2025.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a réaffirmé la volonté du Caire de contribuer à toute force internationale à Gaza, sous réserve d’un mandat clair et d’une perspective politique solide. Pourtant, l’absence d’un horizon politique durable demeure une source majeure d’inquiétude. Le Hamas doit désormais consulter sa direction et ses alliés, un processus qui pourrait s’avérer long et semé d’embûches.
Alors que la pression internationale monte, cette nouvelle proposition apparaît comme un ultime recours face à la dégradation constante de la situation. Le sort de milliers de vies dépend de l’issue de ces négociations. Est-ce un pas vers une paix véritable ou un simple répit avant une nouvelle spirale de violence ? La méfiance reste de mise, et l’espoir d’un cessez-le-feu permanent à Gaza semble plus que jamais un mirage lointain face à la complexité et à l’amertume du conflit.