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Gaza est au bord du gouffre : Israël nie la famine généralisée, l'Espagne évacue des enfants, tandis que l'UE et 24 pays sonnent l'alarme, dénonçant une situation catastrophique.

La situation à Gaza ne cesse de se dégrader, avec des accusations et des contre-accusations qui jettent une ombre encore plus sombre sur le sort des civils. Alors que l’ONU et 24 pays, dont des poids lourds comme le Royaume-Uni et le Japon, alertent sur une famine généralisée, Israël, par l’intermédiaire de son organisme de défense, le Cogat, réfute catégoriquement ces allégations, les qualifiant d’« exploitation cynique d’images tragiques » par le Hamas. Cette divergence criante sur la réalité du terrain souligne l’impasse humanitaire et la tension politique qui règnent.

Le Cogat va même jusqu’à contester les chiffres macabres avancés par le ministère de la Santé du Hamas, qui fait état de 227 victimes de la faim, dont 103 enfants. Selon Israël, la plupart de ces décès seraient liés à des « conditions médicales préexistantes », minimisant ainsi la portée de la crise nutritionnelle. Une justification qui peine à convaincre face à l’ampleur des témoignages et des rapports d’organisations internationales.

Dans ce contexte de déni et de souffrance, l’Espagne a tenté d’apporter une lueur d’espoir, ou du moins un soulagement, en évacuant 44 enfants blessés ou malades et une centaine de leurs proches. Une initiative saluée par Madrid, mais qui ne masque pas la catastrophe humanitaire en cours. Ces évacuations, fruits d’une « solidarité et coopération internationale », mettent en lumière l’échec collectif à protéger les plus vulnérables.

L’Union Européenne, bien que divisée sur la question israélo-palestinienne, a fini par s’unir avec 24 autres nations pour lancer un appel « urgent » à agir. Leur constat est sans appel : « Une famine se déroule sous nos yeux ». Cette déclaration, bien que tardive pour certains, insiste sur la nécessité pour Israël de lever les « obstacles » à l’aide humanitaire. Pendant ce temps, l’Allemagne, un allié historique d’Israël, commence à modifier sa position, suspendant ses exportations d’armes. Un signe, peut-être, d’une prise de conscience grandissante face à l’horreur des événements, et de la gravité de la situation qui semble échapper à tout contrôle.