
Le mot « risque » n’est plus de mise. La famine a été officiellement confirmée dans la bande de Gaza ce vendredi 22 août par quatre organismes des Nations Unies, dont la FAO, l’Unicef et l’OMS. Une annonce qui révèle l’échec cuisant des efforts internationaux et la dégradation catastrophique de la situation humanitaire dans l’enclave.
Cet état de pénurie alimentaire extrême, synonyme de privation et de mortalité massive, dépasse désormais les simples alertes. La ville de Gaza et ses environs sont déjà durement touchés, et l’horreur devrait s’étendre inévitablement à Deir Al-Balah et Khan Younès dans les semaines à venir. Les conclusions de l’IPC, outil de référence indépendant, officialisent une crise qui couvait depuis fin 2023, ignorée ou sous-estimée pendant des mois.
Ce drame n’est pas une fatalité naturelle mais bien la conséquence de méthodes de guerre dévastatrices. Le droit international humanitaire, pourtant clair sur l’interdiction d’utiliser la famine comme arme, semble impuissant. Cette règle coutumière, codifiée depuis 1977, est bafouée. Les entraves délibérées à l’accès aux denrées, la destruction des infrastructures vitales – points d’eau, récoltes, terres agricoles – sont des actes qui devraient entraîner des condamnations fermes et des conséquences.
Cette confirmation de famine représente un revers diplomatique et judiciaire majeur. La population civile paie le prix fort d’un conflit où les principes les plus fondamentaux de l’humanité sont brutalement ignorés, laissant des centaines de milliers de personnes face à une mort certaine par inanition. La communauté internationale reste, une fois de plus, impuissante face à une catastrophe annoncée.