Gaza-destruction-aftermath-1
Le conflit à Gaza s'intensifie avec 43 morts supplémentaires et des négociations de cessez-le-feu qui piétinent, laissant la population au bord du désespoir et de la famine. La crise humanitaire s'aggrave.

La bande de Gaza a été le théâtre d’un nouveau bain de sang ce dimanche 13 juillet, avec au moins 43 Palestiniens tués lors de frappes israéliennes. Ce bilan macabre vient s’ajouter à une situation déjà désastreuse, tandis que les négociations indirectes entre Israël et le Hamas stagnent dans une impasse révoltante. Chaque camp se rejette la faute, prolongeant une souffrance insoutenable.

Les pourparlers, engagés à Doha le 6 juillet sous l’égide du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis, n’ont produit aucun résultat concret. Israël et le Hamas s’accusent mutuellement de torpiller les efforts de paix, laissant la population de Gaza prise au piège d’une violence incessante. Un refus israélien de retirer ses troupes de Gaza serait le principal point de blocage, le Hamas estimant que cela légitimerait une réoccupation d’une partie significative du territoire.

Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, la riposte israélienne a entraîné des dizaines de milliers de morts et une catastrophe humanitaire sans précédent. Le ministère de la Santé de Gaza, géré par le Hamas et dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU, rapporte un bilan effroyable de plus de 58 000 Palestiniens tués, majoritairement des civils. En parallèle, le 7 octobre, l’attaque du Hamas a coûté la vie à 1 219 personnes côté israélien, majoritairement des civils. Sur les 251 personnes enlevées, 49 sont toujours détenues à Gaza, et 27 d’entre elles ont été déclarées mortes.

La situation humanitaire est à la limite du collapse. Sept agences onusiennes ont lancé un avertissement glaçant : la pénurie de carburant a atteint un « niveau critique », menaçant de paralyser toutes les opérations humanitaires vitales. Sans carburant, les hôpitaux, les systèmes d’eau et d’assainissement, et même la distribution de nourriture sont au bord de l’arrêt total, imposant un « nouveau fardeau insupportable » à une population déjà menacée par la famine.

Les bombardements de ce dimanche ont frappé des civils sans distinction : dix morts, dont des femmes et des enfants, dans la ville de Gaza, vingt autres dans le camp de Nousseirat, et dix près d’un point de distribution d’eau potable dans le même camp. Trois personnes ont également péri dans un raid sur le camp de déplacés d’Al-Mawassi. L’armée israélienne a déclaré examiner ces informations, tout en affirmant avoir frappé plus de 150 « cibles terroristes » en vingt-quatre heures. Les images quotidiennes de dépouilles, y compris celles d’enfants, transportées vers les hôpitaux, témoignent d’une horreur persistante qui semble sans fin.