La situation désespérée du Hamas se révèle au grand jour : le mouvement islamiste palestinien a publiquement admis que nombre de ses combattants sont désormais piégés dans les tunnels sous la bande de Gaza, suppliant les pays médiateurs d’intervenir. Une reconnaissance sans précédent qui met en lumière l’échec stratégique du groupe face à l’offensive israélienne.
Après des semaines de rumeurs, le Hamas a lancé un appel à l’aide, exhortant la communauté internationale à faire pression sur Israël. Cette demande intervient alors que les forces israéliennes ont revendiqué la mort d’une vingtaine de membres du Hamas et l’arrestation de huit autres, tous tentant de fuir les infrastructures souterraines.
Le mouvement tient Israël «pleinement responsable» de la vie de ses combattants, une déclaration qui sonne comme un aveu d’impuissance. Ce revirement survient alors que des médias israéliens rapportent que 100 à 200 membres du Hamas sont bloqués dans le réseau souterrain de Rafah, une zone désormais sous contrôle israélien.
Malgré un accord de cessez-le-feu négocié par les États-Unis en octobre, la situation ne fait qu’empirer. Steve Witkoff, envoyé spécial américain, avait suggéré que la reddition de ces combattants pourrait servir de «test» pour la mise en œuvre du cessez-le-feu. Cependant, Israël refuse catégoriquement tout compromis. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou, selon un porte-parole, ne permettra pas le passage en sécurité de «200 terroristes du Hamas», réaffirmant sa volonté de «démanteler les capacités militaires du Hamas et de démilitariser la bande de Gaza».
Le Hamas accuse désormais Israël de violer les termes du cessez-le-feu, mais cet appel désespéré révèle surtout l’ampleur de ses pertes et l’effondrement de sa stratégie souterraine. La tragédie humaine se profile, sans aucune perspective de sortie honorable pour les combattants piégés.
