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L'accord de cessez-le-feu à Gaza vacille alors qu'Israël refuse la présence turque. La Cisjordanie subit de nouvelles démolitions. Le bilan des morts à Gaza s'alourdit tandis que les frappes israéliennes frappent le Liban.

L’illusion d’une paix durable à Gaza s’effondre avant même d’avoir pris forme. Israël, avec une arrogance prévisible, rejette catégoriquement la présence de soldats turcs au sein de la force internationale de stabilisation. Cette force, censée garantir une sécurité fragile après le retrait israélien, était pourtant une pierre angulaire de l’accord de cessez-le-feu du 10 octobre. La porte-parole israélienne a été sans équivoque : « Il n’y aura pas de soldats turcs sur le terrain ». Une déclaration qui sonne comme un nouvel affront et une remise en question de la souveraineté de la coalition majoritairement arabe et musulmane.

Pendant ce temps, la Cisjordanie s’enfonce dans le chaos. L’armée israélienne a, une fois de plus, détruit la maison d’un « terroriste », une pratique décriée comme un châtiment collectif barbare. Nael Samara, accusé d’une attaque mortelle, avait déjà été tué, mais sa famille doit maintenant payer le prix fort, jetée à la rue. Des témoins palestiniens décrivent une démolition brutale, confirmant l’escalade de la violence et de l’humiliation.

À Gaza, le bilan macabre s’alourdit. Depuis le cessez-le-feu, 241 Gazaouis ont été tués, dont un Palestinien ces dernières vingt-quatre heures, balayant d’un revers de main tout espoir de trêve réelle. Les dépouilles s’accumulent sous les décombres, introuvables par des équipes de secours dépassées. L’échange de corps entre le Hamas et Israël révèle une réalité glaçante : seuls 89 corps palestiniens sur 300 ont été identifiés. Une tragédie sans fin, où même les morts peinent à trouver la dignité.

Enfin, le Liban devient le nouveau théâtre des frappes israéliennes incessantes. L’UE, avec une mollesse déconcertante, condamne timidement ces attaques qui violent les accords de cessez-le-feu. Pendant qu’Israël prétend viser des « terroristes », des civils libanais sont tués, et les tensions régionales montent en flèche. La justice turque a même émis des mandats d’arrêt pour « génocide » contre des responsables israéliens, une mesure rejetée avec « mépris » par Israël. La paix, un mot vide de sens dans cette région déchirée.