La bande de Gaza est le théâtre d’une catastrophe humanitaire sans précédent, où la famine s’installe malgré les promesses d’aide internationale. L’annonce de la reprise des parachutages par Israël, sous pression, et la participation du Royaume-Uni et des Émirats, sonnent comme une vaine tentative de masquer l’horreur. Ces largages, loin d’être une solution pérenne, sont jugés inefficaces et dangereux par les acteurs humanitaires eux-mêmes. Philippe Lazzarini, chef de l’UNRWA, l’a clairement exprimé: « Les largages aériens ne mettront pas fin à la famine qui s’aggrave. Ils sont coûteux, inefficaces et peuvent même tuer des civils affamés. » Une réalité glaçante, confirmant que l’aide par voie terrestre reste la seule réponse viable à l’ampleur du désastre.
Le blocus imposé par Israël depuis des mois a transformé Gaza en un véritable enfer, où les pénuries de nourriture et de médicaments sont devenues la norme. L’ONU et diverses ONG tirent la sonnette d’alarme : la malnutrition infantile explose et le risque de famine généralisée plane sur plus de deux millions d’habitants. La situation est d’autant plus macabre que des civils, désespérés par la faim, sont tués alors qu’ils tentent d’atteindre les points de distribution d’aide. Des frappes israéliennes continuent de semer la mort, ajoutant au bilan déjà insoutenable de 27 victimes en une seule journée.
Pendant ce temps, la « Flottille de la liberté » s’efforce d’atteindre Gaza, chargée d’une aide vitale. Mais face à une telle détresse et à des obstacles qui semblent insurmontables, l’espoir s’amenuise. La population de Gaza est piégée dans un cycle infernal de malnutrition et de maladie, où chaque jour est une lutte pour la survie. Le système de santé est en ruines, et l’accès à l’eau potable est presque inexistant. La crise humanitaire à Gaza n’est pas seulement une question de chiffres, c’est une tragédie humaine qui s’aggrave chaque jour sous les yeux d’un monde impuissant.
