
Un rapport glaçant publié par le Cogat, organisme israélien, prétend qu’il n’y a «aucun signe de phénomène de malnutrition généralisée» à Gaza, jetant une ombre troublante sur les alarmes répétées de l’ONU concernant une famine imminente. Cette déclaration survient alors que le monde observe, impuissant, la détérioration continue de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, totalement dépendante de l’aide extérieure.
Le Cogat, chargé de l’administration civile des territoires palestiniens, a affirmé avoir mené un «examen approfondi» des chiffres fournis par le Hamas, les qualifiant de peu crédibles. Selon eux, la plupart des 227 décès signalés par le ministère de la Santé de Gaza, dont 103 enfants, seraient liés à des conditions médicales préexistantes, et non à la faim. Le Cogat dénonce ainsi une «exploitation cynique d’images tragiques» par le Hamas.
Cependant, cette narrative israélienne s’oppose frontalement aux constats accablants des organisations internationales. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a enregistré 148 décès dus à la malnutrition depuis janvier et a identifié près de 12 000 enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition aiguë en juillet, un pic sans précédent. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) estime, quant à lui, que plus d’un tiers de la population gazaouie passe plusieurs jours sans manger et que plus de 300 000 enfants sont en danger critique de malnutrition aiguë.
Le gouvernement du Hamas a vivement réagi, qualifiant le rapport israélien de «tentative désespérée et vaine de camoufler un crime documenté au niveau international : la famine systématique». La situation sur le terrain reste désastreuse, avec l’ONU appelant à «inonder» Gaza d’aide pour éviter une catastrophe encore plus grande. Pendant ce temps, les accusations de manipulation et de détournement de l’aide humanitaire persistent, exacerbant le chaos et le désespoir d’une population prise au piège.