
La bande de Gaza est plongée dans un chaos insoutenable, alors que l’offensive israélienne s’intensifie, transformant la vie d’un million d’habitants en un véritable cauchemar. Le directeur de l’hôpital Al-Shifa, Mohammed Abou Salmia, a lancé un cri d’alarme déchirant, décrivant une situation « très grave, franchement parmi les pires que nous ayons connues » . Chaque jour apporte son lot de blessés et de disparus, avec des bombardements incessants ciblant sans distinction tentes et habitations des déplacés à l’ouest de la ville .
Vendredi 5 septembre, l’armée israélienne a délibérément ciblé la tour Mushtaha, un immeuble de quatorze étages, la réduisant en poussière après un avertissement d’évacuation de seulement quinze minutes . C’est la deuxième tour détruite en deux jours, et d’autres sont menacées. Ironiquement, la tour Mushtaha servait de refuge à des familles déplacées depuis qu’elle avait été endommagée l’année précédente . Des habitants, contraints de fuir, ont décrit avoir vu des résidents jeter leurs affaires des étages supérieurs pour tenter de sauver ce qui pouvait l’être avant l’impact . Le ministre de la Défense israélien, Israel Katz, a même annoncé que « le verrou des portes de l’enfer à Gaza a sauté », promettant une intensification des opérations .
Pendant ce temps, la population est déchirée. Des milliers de personnes, déjà déplacées à plusieurs reprises, n’ont nulle part où aller, malgré les appels à fuir vers le sud. Les zones dites « humanitaires » ne sont pas épargnées par les frappes . La famine, déjà confirmée dans le gouvernorat de Gaza, menace de s’étendre à d’autres régions, avec des centaines de milliers de personnes confrontées à des niveaux catastrophiques d’insécurité alimentaire . Le nombre de décès liés à la malnutrition est en augmentation, avec des enfants parmi les victimes . La communauté internationale reste largement impuissante face à cette tragédie humaine qui se déroule sous nos yeux, alors que des voix s’élèvent pour dénoncer une politique de « déplacement forcé » .