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Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra une réunion d'urgence sur les otages à Gaza, après la diffusion de vidéos alarmantes. Le Hamas pose des conditions inacceptables, tandis que la crise humanitaire et les bilans macabres s'aggravent.

Le Conseil de sécurité de l’ONU, sous pression, tiendra enfin une réunion d’urgence ce mardi concernant la situation des otages à Gaza. Cette décision intervient après la diffusion de vidéos choquantes montrant des otages israéliens, Rom Breslevski et Evyatar David, dans un état de grande faiblesse. L’indignation monte alors que l’enclave palestinienne est dévastée par la guerre et au bord de la famine généralisée.

L’ambassadeur d’Israël aux Nations Unies, Danny Danon, a révélé cette réunion sur les réseaux sociaux, soulignant l’urgence face à des images qui ont ravivé en Israël le débat sur la nécessité d’un accord immédiat pour la libération des captifs. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a même sollicité l’aide du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour assurer nourriture et soins médicaux aux otages, une démarche qui révèle l’ampleur du désespoir.

Le Hamas, par la voix des Brigades Qassam, a cyniquement affirmé être prêt à une réponse «positive» à la demande du CICR, mais à une condition inacceptable : l’ouverture de corridors humanitaires permanents et la cessation des activités aériennes israéliennes. Une manœuvre qui tente de justifier une situation odieuse en se servant de la crise humanitaire. Le mouvement prétend ne pas affamer délibérément les otages, mais admet qu’ils ne bénéficieront d’aucun traitement de faveur tant que le blocus et la politique de famine perdureront.

La situation humanitaire à Gaza est une véritable catastrophe, avec le territoire menacé d’une famine généralisée selon l’ONU. Les organisations internationales dénoncent les entraves israéliennes à l’aide, tandis que les pillages et le chaos aggravent la misère des civils. L’attaque du 7 octobre 2023 a coûté la vie à 1 219 personnes côté israélien, majoritairement des civils. Les représailles israéliennes ont quant à elles fait au moins 60 332 morts à Gaza, dont une majorité de civils. Sur les 251 personnes enlevées, 49 sont toujours retenues, et 27 ont été déclarées mortes, un bilan tragique qui ne cesse de s’alourdir.