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Le cessez-le-feu à Gaza vacille dangereusement alors que le Hamas ne respecte pas ses engagements. Les accusations d'attaques imminentes et la fermeture du passage de Rafah aggravent une crise humanitaire déjà catastrophique.

La situation à Gaza se détériore dramatiquement, menaçant de faire voler en éclats un cessez-le-feu déjà fragile. Le Hamas est accusé de ne pas respecter ses engagements, n’ayant restitué qu’une fraction des dépouilles d’otages promises, aggravant ainsi les tensions et les frustrations. Cette incapacité à honorer les termes de l’accord soulève de sérieuses questions sur la viabilité de toute trêve future.

Le département d’État américain a jeté de l’huile sur le feu en annonçant disposer d’« informations crédibles » concernant une attaque imminente du Hamas contre des civils palestiniens. Une telle action serait une violation flagrante du cessez-le-feu, risquant de déclencher une escalade désastreuse. L’ancien président Donald Trump, quant à lui, avait déjà brandi la menace d’une intervention armée en cas de non-respect de l’accord, même s’il a ensuite précisé que les troupes américaines ne seraient pas directement impliquées.

La fermeture prolongée du passage de Rafah, décidée unilatéralement par le Premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, est un autre coup dur. Cette décision, conditionnée à la restitution des dépouilles, empêche non seulement l’entrée d’équipements essentiels pour retrouver les disparus sous les décombres, mais bloque aussi l’acheminement de l’aide humanitaire désespérément nécessaire à une population gazaouie déjà à bout. L’ONU et les ONG dénoncent une catastrophe humanitaire sans précédent, les hôpitaux de l’enclave étant submergés par un nombre effarant de morts et de blessés.

Les chiffres sont glaçants : 68 116 tués et 170 200 blessés depuis le 7 octobre 2023. Malgré les promesses d’un plan massif d’aide, la réalité sur le terrain est celle d’une destruction totale et d’une souffrance inouïe. Les allégations de « traces d’abus » sur les corps de Palestiniens restitués par Israël, bien que démenties par l’armée israélienne, ne font qu’alimenter la méfiance et la haine mutuelle. Cette région reste un baril de poudre, où chaque incident peut déclencher un nouveau cycle de violence aveugle, loin de toute solution durable.