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Gaza est plongée dans l'horreur. L'UNRWA dénonce un chaos humanitaire et la complicité silencieuse de la communauté internationale face à la famine et aux attaques israéliennes.

La bande de Gaza est plongée dans un chaos indescriptible, où la peur, l’incrédulité et l’angoisse règnent en maîtres. Les habitants, pris au piège d’une offensive israélienne implacable, se retrouvent sans aucun lieu sûr, les prétendues zones humanitaires n’offrant qu’une illusion de sécurité. Philippe Lazzarini, le commissaire général de l’UNRWA, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, décrit une situation catastrophique où la population est hantée par la crainte d’un déplacement forcé irréversible, rappelant les sombres heures de la Nakba de 1948.

L’UNRWA, pilier de l’aide humanitaire, éducative et sanitaire pour les Palestiniens depuis 1949, fait face à des accusations israéliennes de collusion avec le Hamas. Bien que des enquêtes de l’ONU aient **démenti ces allégations**, Israël maintient une pression intense, allant jusqu’à interdire à M. Lazzarini l’accès à Jérusalem. Cette défiance met en péril les opérations vitales de l’agence, dont les 10 000 employés palestiniens à Gaza luttent quotidiennement pour maintenir un semblant de vie. Israël a notamment affirmé que 12 de ses employés avaient participé aux attaques du 7 octobre 2023, conduisant au licenciement de neuf d’entre eux et à l’ouverture d’une enquête.

La situation financière de l’UNRWA est **désastreuse**, avec des fonds suffisants à peine pour couvrir les salaires de septembre, et un avenir incertain. Les contributions des pays arabes ont **chuté de 90%**, ne représentant que 3% du soutien total. Ce **désengagement flagrant** risque de sacrifier une génération entière d’enfants palestiniens, privés d’éducation et confrontés à un traumatisme incessant.

Philippe Lazzarini dénonce avec force le **silence complice de la communauté internationale**, qui observe passivement la famine « d’origine humaine » se propager et la population de Gaza contrainte de choisir entre mourir de faim ou succomber aux violences. Plus de 63 000 personnes sont décédées depuis le début du conflit en octobre 2023, et la famine a été officiellement déclarée à Gaza, avec des centaines de victimes déjà recensées. L’inaction face à cette tragédie humaine transforme Gaza en un « cimetière du droit humanitaire international », où les conventions de Genève sont devenues insignifiantes.