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Le plan de paix américain pour Gaza s'avère un échec cuisant. L'annexion de la Cisjordanie continue, la violence s'intensifie, et l'aide humanitaire est dérisoire, aggravant la catastrophe.

La situation à Gaza et en Cisjordanie ne cesse de se dégrader, malgré les tentatives désespérées d’une diplomatie internationale impuissante. Tandis que les États-Unis tentent de faire bonne figure, les réalités sur le terrain sont bien plus sombres. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a beau clamer des «progrès» et une «confiance» quant au cessez-le-feu, les faits contredisent amèrement ces déclarations optimistes.

L’annexion progressive de la Cisjordanie par Israël, un acte condamné par l’UNRWA et de nombreux pays, est une violation flagrante du droit international. L’affirmation de Rubio selon laquelle «rien n’est en place» législativement pour que cela se produise relève de la pure dénégation face à une réalité implacable. Pendant ce temps, les violences s’intensifient, avec des pertes humaines tragiques comme celle du jeune Mohammed Ahmed Khamis Abou Hanin, 18 ans, abattu par l’armée israélienne.

Le fameux plan de paix pour Gaza, censé désarmer le Hamas et reconstruire le territoire, est un véritable mirage. Un journaliste du quotidien israélien Haaretz dénonce un «flou total» et l’absence de volonté politique, laissant les populations civiles dans une souffrance indicible. Le cynisme est à son comble lorsque le président américain déclare «Israël ne va rien faire avec la Cisjordanie» juste après un vote parlementaire israélien en faveur de l’annexion.

Quant à l’aide humanitaire, elle est une mascarade. L’OMS révèle que la famine persiste à Gaza car l’aide est «insuffisante» et que seulement 200 à 300 camions entrent quotidiennement, alors que 600 sont nécessaires. Une grande partie de ces camions sont commerciaux, inaccessibles aux populations exsangues. Le coût de la reconstruction du système de santé dévasté s’élève à des milliards de dollars, une somme colossale face à l’inaction générale. La rhétorique creuse et les promesses non tenues ne font qu’aggraver le désespoir dans une région au bord du gouffre.