
La bande de Gaza, déjà ravagée par la guerre et la famine, a été le théâtre d’un nouveau bain de sang. Les défenses civiles locales rapportent que 26 Palestiniens ont été tués et plus de 100 blessés par des tirs israéliens à proximité de centres d’aide humanitaire. Un bilan effroyable qui s’ajoute à la longue liste des victimes de ce conflit interminable.
Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la défense civile, 22 personnes ont péri près d’un centre au sud de Khan Younès et quatre autres au nord de Rafah. Ces attaques, qualifiées de « tirs israéliens », ont visé des zones où la population, au bord de la famine, tentait désespérément d’obtenir de l’aide. L’armée israélienne, interrogée, a simplement déclaré « examiner » ces allégations, un euphémisme qui sonne creux face à l’ampleur du drame.
Les tirs ont eu lieu à proximité de centres de distribution gérés par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), une organisation soutenue par les États-Unis et Israël dont le financement opaque et les méthodes controversées ont déjà soulevé de vives inquiétudes. L’ONU et d’autres ONG humanitaires refusent de collaborer avec elle, craignant pour leur neutralité. Cette méfiance semble justifiée, au vu des événements récents, incluant la mort de 20 personnes dans une bousculade sur un site de la GHF, et les centaines de victimes recensées par l’ONU près de ces mêmes sites.
Alors que des médecins alertent sur le danger de mort imminente pour des centaines de personnes « complètement décharnées », la situation humanitaire à Gaza atteint des niveaux de catastrophe sans précédent. Le blocus imposé par Israël depuis des mois a plongé la population dans une crise alimentaire aigüe, aggravée par la violence incessante. Le pape Léon XIV a beau exprimer sa « préoccupation » et appeler à la « redynamisation des négociations », la réalité sur le terrain est celle d’une tragédie humaine qui ne cesse de s’aggraver, sans aucune perspective de résolution rapide.