
La tentative de Donald Trump d’imposer un plan de paix au Proche-Orient tourne au fiasco prévisible, avec un ultimatum jeté au Hamas qui risque de n’avoir aucun effet. Le président américain, dans une démonstration de force sur Truth Social, a exigé une réponse rapide du mouvement islamiste palestinien concernant une nouvelle ligne de retrait israélien. Une carte peu convaincante accompagnait son injonction, promettant un cessez-le-feu immédiat si le Hamas s’alignait sur ses volontés. Mais la réalité du terrain, elle, continue de s’écrire dans le sang.
Malgré les appels grandiloquents de Trump à « arrêter immédiatement les bombardements à Gaza », Israël a clairement affiché son mépris pour ces injonctions. L’armée israélienne a poursuivi ses opérations, faisant fi des demandes de Washington, avec un bilan macabre de 57 morts supplémentaires en une seule journée. La rhétorique trumpienne, pourtant empreinte d’une urgence feinte – « Je ne tolérerai aucun retard » –, semble n’être qu’un coup d’épée dans l’eau. Gaza reste un foyer de tension incontrôlable, loin de toute résolution pacifique.
Le plan de paix, présenté comme une solution miracle, s’articule autour d’un cessez-le-feu, de la libération des otages et d’un retrait progressif israélien. Mais il inclut également le désarmement du Hamas et l’exil de ses combattants, des conditions inacceptables pour l’organisation. Alors que Trump salue le rôle « très utile » du président turc Erdogan, les véritables obstacles demeurent sur le terrain. Les discussions prévues au Caire s’annoncent d’ores et déjà comme un dialogue de sourds, le Hamas ayant déjà rejeté l’idée de son propre désarmement et de son exclusion de la gouvernance future de Gaza.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, ne fait qu’accentuer la discorde, affirmant que le désarmement du Hamas se fera « soit diplomatiquement par le plan de Trump, soit militairement par nous ». Une déclaration qui sonne comme une menace à peine voilée et qui enterre, un peu plus chaque jour, les espoirs d’une paix durable dans la région. Les ambitions de Trump se heurtent à la dure réalité d’un conflit enraciné, prouvant une fois de plus que les solutions imposées ont peu de chances d’aboutir.






