
La gestion pilotée, présentée comme la panacée pour les épargnants désemparés, s’avère être une chimère aux résultats plus que décevants. Alors que l’idée de confier son capital à un professionnel aguerri semble séduisante, la réalité est tout autre. Cette formule, qui accapare une part croissante de la collecte en assurance-vie, entre 20 % et 50 % selon les distributeurs, ressemble de plus en plus à un piège à naïfs.
Confier son épargne à un assureur qui la « pilotera » avec l’aide d’une société de gestion ? Une justification fallacieuse, martelée par des directeurs généraux comme Olivier Sentis de la MIF, prétendant que les clients n’auraient « ni la disponibilité ni la passion » de gérer leur assurance-vie. C’est une manière habile de masquer la véritable incompétence de ces gestionnaires face aux marchés.
Que vous soyez « prudent » ou « audacieux », votre capital est traité selon des recettes préétablies, avec un assortiment de fonds insipide, dominé par des obligations ou une pincée d’actions. Loin de la gestion personnalisée tant promise, les assureurs se contentent de décliner des profils stéréotypés, sans aucune prise en compte des véritables besoins et des spécificités de chaque épargnant. En somme, la gestion pilotée n’est qu’un vaste mirage, promettant la performance sans la livrer, laissant les épargnants à la merci des aléas du marché et de l’incurie de leurs « gestionnaires ».