
Un haut responsable du ministère de la justice américain a interrogé Ghislaine Maxwell, l’ex-complice de Jeffrey Epstein, en prison en Floride. Cette démarche, tant attendue, soulève des questions cruciales : que sait réellement Maxwell sur les réseaux de son défunt complice ? Son témoignage pourrait bien faire éclater de nouvelles vérités sur une affaire déjà explosive.
Condamnée en 2022 à vingt ans de prison pour trafic sexuel de mineures, Ghislaine Maxwell est accusée d’avoir recruté des jeunes filles pour Jeffrey Epstein entre 1994 et 2004. Les révélations potentielles de Maxwell surviennent alors que l’affaire Epstein est redevenue un sujet de discorde politique intense. La controverse se cristallise autour de documents prétendument cachés, que de nombreux partisans de Donald Trump exigent de voir publiés.
Le gouvernement américain, pour sa part, affirme qu’il n’existe aucune preuve d’une liste secrète de clients du financier, retrouvé mort dans sa cellule en 2019 avant son procès. Cette déclaration a ulcéré une partie de la base de Donald Trump, qui soupçonne une dissimulation d’informations compromettantes impliquant des personnalités de premier plan. La paralysie récente de la Chambre des représentants, due à une tentative avortée de forcer la publication des documents, illustre l’ampleur des tensions politiques autour de ce dossier.
Le blocage du vote par le chef républicain Mike Johnson, sous prétexte de protéger les victimes, ne fait qu’alimenter les spéculations. L’envoi précipité des élus en vacances pour le mois d’août, un jour plus tôt que prévu, renforce le sentiment d’une volonté d’enterrer cette affaire. Donald Trump, autrefois proche d’Epstein, se retrouve pris au piège de ses contradictions, peinant à éteindre la contestation au sein de son propre camp. Cette situation embarrassante met en lumière les pressions exercées par l’affaire Epstein sur la scène politique américaine, révélant une fois de plus les failles et les silences qui entourent ce scandale.