
Alors que la saison des résultats semestriels bat son plein, les investisseurs sont confrontés à une réalité complexe. Le Figaro Bourse, dans son édition du 30 juillet, met en lumière des « bonnes surprises » qui masquent des décisions potentiellement risquées. L’hebdomadaire, destiné à ses abonnés, évoque des « conseils de prise de profits », une manœuvre qui ne consiste pas à se défaire complètement d’une position, mais à céder un tiers de ses actions. Une stratégie qui, si elle permet d’encaisser des gains immédiats, pourrait priver les actionnaires de futures croissances significatives.
Le cas de GL Events est particulièrement révélateur. Présenté comme un « champion tricolore de l’événementiel », le groupe affiche un semestre « record » et un titre à un plus haut historique. La recommandation de prendre des bénéfices sur ces gains de 66% interroge. Si l’obtention récente de la concession du Stade de France promet une nouvelle dimension, n’est-ce pas le moment de renforcer sa position plutôt que de la réduire ? Les bénéfices actuels pourraient être insignifiants face aux perspectives réelles, et les investisseurs pourraient regretter cette prudence excessive, manquant une opportunité de croissance plus substantielle.
De même, l’équipementier ferroviaire espagnol CAF, qui enchaîne les commandes, voit son action soumise à la même logique. Bien que l’entreprise ait montré une croissance impressionnante de ses bénéfices nets au deuxième trimestre 2025, certains signaux d’alarme apparaissent, comme une légère baisse des revenus et une baisse des actions de 4,4% sur une semaine. Le fait de prendre des profits maintenant pourrait signifier un manque de confiance dans la capacité de l’entreprise à maintenir sa dynamique. Ces mouvements de « prise de profits » soulèvent des questions sur la véritable confiance des analystes dans la pérennité de la croissance. Est-ce une mesure de prudence ou un aveu implicite d’une instabilité à venir ?