Le gouvernement français semble s’enfoncer dans une discrétion inquiétante, orchestrée par un Sébastien Lecornu qui préfère l’ombre aux projecteurs. Une stratégie de communication assumée, mais qui laisse les ministres, même les plus importants, étrangement absents du débat public. Cette manie du secret, justifiée par une prétendue peur des fuites, révèle surtout une faiblesse et un manque de confiance au sein de l’exécutif.
L’illustration la plus frappante de cette dérive est la visite clandestine de Sébastien Lecornu en Ariège, auprès d’éleveurs frappés par la dermatose nodulaire contagieuse. Aucune annonce à la presse, une ministre de l’Agriculture délibérément écartée : un spectacle désolant qui souligne un déni d’empathie flagrant et une gestion de crise opaque. Pendant que les agriculteurs manifestent leur colère face à des abattages massifs et une stratégie sanitaire contestée, le Premier ministre préfère manœuvrer en coulisses, laissant transparaître une incapacité à affronter la réalité sur le terrain.
Cette stratégie de l’édredon, où l’information est étouffée et le débat public réduit au silence, soulève de sérieuses questions. Alors que les Français sont confrontés à des crises majeures, le gouvernement semble s’isoler, alimentant les critiques sur une incompétence généralisée et une communication vide de sens. Certains observateurs n’hésitent pas à parler de « néant » pour décrire l’action de Lecornu, qui, tel un taxi vide, s’arrête à Matignon mais ne mène nulle part. La volonté affichée de réduire drastiquement le budget de communication de l’État, bien qu’apparemment louable, pourrait n’être qu’un prétexte pour justifier cette fuite en avant vers un gouvernement toujours plus invisible.
