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Le nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu, à peine formé, est déjà la cible de critiques virulentes, augurant d'une instabilité politique préoccupante et d'un fiasco annoncé.

À peine nommé, le gouvernement de Sébastien Lecornu, troisième exécutif en un an, plonge déjà la France dans une instabilité politique alarmante. Composé majoritairement de figures rescapées et d’un retour controversé, cette équipe ministérielle est loin de la rupture promise et s’attire déjà les foudres de toutes parts. Le maintien de nombreux ministres aux mêmes portefeuilles et le retour de Bruno Le Maire aux Armées, après sept ans à Bercy, cristallisent la colère et le cynisme de l’ensemble de la classe politique.

Bruno Retailleau, le chef des Républicains et pourtant reconduit à l’Intérieur, a publiquement déploré une composition qui « ne reflète pas la rupture promise », annonçant une réunion d’urgence de son parti. Même l’UDI a claqué la porte du « socle commun », critiquant l’absence de ses membres et la continuité d’une politique déconnectée des attentes des Français. Le maire de Cannes, David Lisnard, est allé plus loin, menaçant de démissionner de son poste de vice-président LR, qualifiant la situation d’« affligeante » et refusant d’être complice du « macronisme agonisant ».

Les oppositions, de l’extrême gauche à l’extrême droite, dénoncent un « spectacle affligeant » et un « mépris pour la démocratie ». Marine Le Pen a raillé le retour « pathétique » de « l’homme qui a mis la France en faillite », tandis que Jean-Luc Mélenchon parle d’un « cortège de revenants à 80 % de LR et anciens LR ». Malgré le renoncement de Sébastien Lecornu au 49.3 pour le budget, les menaces de motions de censure pleuvent, promettant une semaine agitée à l’Assemblée nationale. Ce gouvernement, perçu comme un « copier-coller » du précédent, ne semble qu’un pas de plus vers le chaos.