
La France est au bord de la paralysie. Alors que le gouvernement tente de rassurer, une vague de grèves sans précédent frappe simultanément plusieurs secteurs clés, plongeant le pays dans une incertitude dévastatrice. Au-delà des transports déjà en souffrance, la santé, l’éducation et la fonction publique rejoignent le mouvement, promettant un automne des plus sombres.
Dans le secteur de la santé, l’intersyndicale sonne l’alarme, appelant à la mobilisation générale des personnels hospitaliers. Même les médecins de la coalition «Action praticiens hôpital» (APH) ont été contraints d’apporter leur soutien à ce mouvement désespéré. Les pharmaciens, excédés par la baisse du plafond des remises sur les génériques, menacent de fermer massivement leurs officines, laissant craindre un accès aux soins fortement perturbé. Les kinésithérapeutes ne sont pas en reste, avec un appel à la fermeture des cabinets qui achève de brosser un tableau alarmant.
L’éducation, déjà fragilisée, s’apprête à vivre un véritable cataclysme. La FSU-Snuipp anticipe qu’un tiers des enseignants du primaire cesseront le travail, avec des chiffres dépassant les 45% à Paris et au moins 90 écoles closes. Une situation intenable pour des milliers de familles. La nomination de Sébastien Lecornu, loin d’apaiser les esprits, n’a fait qu’attiser la colère des syndicats, promettant une rentrée chaotique pour les élèves et les parents.
La fonction publique, elle aussi, se dresse contre les mesures d’économies jugées insupportables. Les huit syndicats représentatifs appellent unanimement à une grève qui s’annonce plus massive que jamais, surpassant même la mobilisation de septembre. Cette contestation généralisée des 5,8 millions d’agents est un signal clair : l’État est en crise profonde et les réformes gouvernementales sont un échec cuisant. La dernière mobilisation d’ampleur, en décembre dernier, avait déjà montré le mécontentement face à l’allongement du délai de carence, mais cette fois, la colère est encore plus palpable.
Le secteur de l’énergie n’est pas épargné. Depuis début septembre, la CGT agite le spectre de la pénurie avec des piquets de grève devant les stockages de gaz, les terminaux méthaniers et les centrales nucléaires, réclamant des salaires décents et une baisse de la TVA. La CFE-Energie, poids lourd du secteur, a également appelé à des débrayages, menaçant la stabilité de l’approvisionnement énergétique du pays. Dans la chimie, la mobilisation s’annonce «très soutenue», impactant des géants comme TotalEnergies, Sanofi ou Air Liquide. La France, prise en étau par ces mouvements sociaux, fait face à une période de troubles sans précédent. Les conséquences économiques et sociales de cette situation désastreuse risquent de se faire sentir pendant de longs mois, voire des années.






