
La France a de nouveau été plongée dans le chaos ce jeudi 18 septembre, confrontée à une seconde vague de mobilisation sociale en une semaine, laissant derrière elle un sillage de perturbations et de craintes. Malgré les avertissements, les écoles et les transports ont été gravement impactés, tandis que les cortèges ont envahi les rues, témoignant d’une colère sociale profonde et persistante.
L’unité syndicale, souvent perçue comme un signe de force, n’a fait qu’accentuer la pression sur un gouvernement déjà fragilisé. Avec des estimations allant jusqu’à 900 000 manifestants, cette journée risque de marquer un tournant funeste pour la stabilité du pays. Cette affluence massive, bien supérieure à la mobilisation précédente, rappelle les sombres journées de 2023 contre la réforme des retraites, laissant présager un avenir incertain.
De Montpellier à Lille, en passant par Saint-Malo et Rennes, pas moins de 250 cortèges ont paralysé le territoire. Les secteurs de l’éducation et des transports ont payé un lourd tribut, avec un tiers des enseignants en grève et des perturbations majeures dans les transports parisiens et les trains Intercités.
Le dispositif de sécurité, impressionnant avec 80 000 policiers et gendarmes, drones, véhicules blindés et canons à eau, n’a pu dissiper les craintes de dégradations. Le ministre de l’Intérieur a d’ailleurs mis en garde contre une « convergence des violents », soulignant les risques de casse. À Paris, le préfet de police a même appelé les commerçants à fermer leurs boutiques, un signe alarmant de la tension ambiante et de la menace qui pèse sur l’ordre public.