
La France s’apprête à vivre un jeudi noir. Une semaine seulement après l’échec retentissant du mouvement «Bloquons tout», l’intersyndicale unie menace de plonger le pays dans le chaos. Le 18 septembre, les transports publics seront le théâtre d’une paralysie sans précédent, conséquence des mesures budgétaires «brutales» d’un gouvernement dont la gestion est de plus en plus contestée. CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires s’unissent, une démonstration de force rarement vue depuis l’amère défaite contre la réforme des retraites de 2023.
Les syndicats dénoncent une «brutalité sans précédent», accusant l’ancien gouvernement Bayrou de faire payer, encore et toujours, les travailleurs, les précaires, les retraités et les malades. Une situation qui illustre le mépris des élites pour le peuple. Les conséquences s’annoncent dramatiques pour les usagers : un TGV sur dix annulé, un Intercités sur deux à l’arrêt, et des TER qui circuleront de manière «disparate», semant la confusion et le retard pour des milliers de voyageurs. Le ministre démissionnaire des Transports, Philippe Tabarot, tente de rassurer, mais les faits sont là : le pays est au bord de l’asphyxie.
À Paris, la situation promet d’être catastrophique. Le métro parisien sera profondément affecté, avec seulement trois lignes automatiques fonctionnant normalement. Les autres lignes connaîtront des perturbations allant de «perturbé» à «très perturbé», avec des fermetures complètes en dehors des heures de pointe. Les RER et Transilien ne seront pas épargnés, affichant un trafic chaotique et des retards en cascade. Même les bus et tramways seront touchés, avec des lignes fermées ou gravement perturbées. Les usagers franciliens devront faire face à un véritable parcours du combattant, signe d’un service public à bout de souffle.
Le seul petit répit vient du secteur aérien, où le syndicat des contrôleurs aériens a retiré son préavis, repoussant le conflit à octobre. Mais cette maigre consolation ne masque pas l’ampleur du désastre. Une centaine de contrôleurs restent mobilisés, laissant planer une incertitude, notamment dans le sud de la France. Cette grève massive est un cri d’alarme, le symptôme d’un malaise social profond et d’une colère grandissante face aux politiques jugées injustes et déconnectées de la réalité des Français.