Gaza-war-destruction
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a imposé un plan de contrôle controversé sur Gaza, malgré les craintes pour les otages et l'opposition grandissante. Ce plan en cinq points vise le désarmement du Hamas et une démilitarisation totale, tout en excluant une gouvernance israélienne directe. L'avenir de l'enclave s'annonce des plus incertains, sans solution politique claire.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé, tard dans la nuit de jeudi à vendredi, une décision choc : son cabinet de sécurité a approuvé un plan visant à prendre le contrôle de la bande de Gaza, tout en affirmant ne pas vouloir la gouverner. Cette initiative, adoptée après des mois de guerre dévastatrice, marque un tournant potentiellement explosif dans le conflit. L’opposition israélienne a déjà qualifié cette décision de « désastre », craignant une escalade et une mise en danger des otages restants.

Le plan de Netanyahou repose sur cinq principes jugés « indispensables » pour mettre fin au conflit. En tête de liste, le désarmement total du Hamas, une organisation que Netanyahou qualifie de « monstre néonazi ». Malgré les affirmations israéliennes selon lesquelles une grande partie des capacités militaires du Hamas ont été démantelées et la moitié de ses combattants éliminés, le mouvement continue de représenter une menace, infligeant des pertes aux soldats israéliens chaque semaine.

Le sort des otages demeure une préoccupation majeure. Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre, 49 seraient toujours à Gaza, dont 27 déclarées mortes. Les familles des otages s’opposent fermement au plan, craignant qu’il ne mette en péril la vie de leurs proches et dénonçant l’inefficacité de la pression militaire jusqu’à présent.

Le plan inclut également la démilitarisation complète de Gaza, visant à éliminer les missiles, roquettes et tunnels, ainsi que les autres milices palestiniennes comme le Djihad islamique palestinien. Parallèlement, Israël entend maintenir un « contrôle sécuritaire » permanent sur l’enclave, refusant de la « garder » mais souhaitant un « périmètre de sécurité ».

Enfin, Netanyahou insiste sur l’établissement d’une administration civile alternative, excluant à la fois le Hamas et l’Autorité palestinienne. Il propose de « passer le relais à des forces arabes » qui gouverneraient « correctement sans nous menacer ». Cependant, cette vision d’un futur gouvernement à Gaza est loin de faire l’unanimité et risque de plonger le territoire dans une incertitude encore plus profonde.