War-torn-Kharkiv-Ukraine
Le prétendu « plan de paix » pour l'Ukraine, promu par les États-Unis, serait en réalité une proposition russe habilement déguisée, révélant des divisions profondes à Washington et plongeant l'Ukraine dans une incertitude angoissante.

Un véritable imbroglio diplomatique secoue Washington alors que le prétendu « plan de paix » pour l’Ukraine, censé mettre fin au conflit avec la Russie, se révèle être un document d’origine douteuse. Le sénateur républicain Mike Rounds a lâché la bombe : Marco Rubio, le secrétaire d’État, aurait admis que ce plan en 28 points, fruit des discussions entre l’envoyé spécial américain Steve Witkoff et son homologue russe Kirill Dmitriev, n’est en réalité qu’une proposition russe habilement déguisée et transmise par les États-Unis à l’Ukraine. Une révélation qui jette une ombre glaciale sur la crédibilité de l’administration américaine et l’avenir de la paix.

Cette confirmation, venue directement d’un sénateur après un appel avec Rubio, met en lumière les profondes luttes intestines au sein de l’administration Trump. Le secrétaire d’État a tenté de minimiser l’affaire sur les réseaux sociaux, affirmant que le plan émanait bien des États-Unis et était un cadre « solide » basé sur des contributions des deux camps. Une tentative de sauver les apparences rapidement contredite par le porte-parole du département d’État lui-même, qualifiant la version initiale de « complètement fausse ». Ce cafouillage souligne une division profonde et dangereuse à un moment critique pour la géopolitique mondiale.

Pendant ce temps, les conséquences directes de cette politique ambiguë se font sentir. L’Ukraine, qui subit toujours des attaques dévastatrices comme celle de Kharkiv ayant fait quatre morts et dix-sept blessés, se retrouve prise au piège d’un jeu de dupes. Le président Zelensky, bien que contraint de faire bonne figure et de remercier un Donald Trump qui brandit la menace d’une rupture des livraisons d’armes, exprime un optimisme forcé quant aux discussions. Les propositions européennes, visant à corriger les concessions territoriales et la limitation des forces armées ukrainiennes suggérées par le plan initial, révèlent l’inquiétude grandissante face à ce qui ressemble de plus en plus à un diktat russe.

L’Europe, forcée de pallier les carences américaines en matière de renseignement et de réarmer l’Ukraine, se prépare au pire. Pendant que Trump accuse les Ukrainiens d’ingratitude et les Européens d’acheter du pétrole russe – une affirmation largement démentie par les faits –, la défiance s’installe. Le chancelier allemand Friedrich Merz reste sceptique sur les chances de succès, soulignant la nécessité de véritables garanties de sécurité et rejetant fermement le retour de la Russie au G8. La quête de paix semble désormais entachée de manœuvres politiques obscures et d’intérêts divergents, laissant l’Ukraine dans une position d’extrême vulnérabilité.