
La situation en Ukraine tourne au cauchemar diplomatique. Vladimir Poutine, le maître du Kremlin, brandit une menace glaçante : conquérir davantage de territoires si Kiev persiste à refuser le soi-disant « plan de paix » américain. Ce plan, une véritable mascarade, prévoit ni plus ni moins la cession des régions de Donetsk et Lougansk à la Russie, légitimant ainsi une annexion par la force. Poutine ose même affirmer que cet accord pourrait servir de « base à un règlement définitif » du conflit, une déclaration qui glace le sang et révèle l’ampleur de la manipulation en cours.
Donald Trump, l’architecte de ce désastre annoncé, se montre d’une arrogance déconcertante. Il a sèchement déclaré que le plan « devrait bien » convenir à Zelensky, sous peine de voir l’Ukraine « continuer à se battre ». Un ultimatum à peine voilé, qui met en lumière la pression intenable exercée sur Kiev. Zelensky, pris entre le marteau et l’enclume, tente de résister, affirmant qu’il ne « trahira pas » son pays. Mais jusqu’où peut-il tenir face à une telle coalition de forces contraires ?
Ce plan, une feuille de route vers l’humiliation ukrainienne, stipule notamment un retrait des forces ukrainiennes de territoires qu’elles contrôlent encore, offrant ainsi à Moscou un gain territorial équivalent à la taille du Luxembourg sans le moindre coup de feu. Des villes clés comme Kramatorsk et Sloviansk seraient sacrifiées. Pendant ce temps, l’Europe, divisée et impuissante, est réduite à des déclarations de principe, affirmant qu’« rien ne doit être décidé sur l’Ukraine sans l’Ukraine », une maxime qui sonne creux face à la réalité brutale des tractations américano-russes.
Le cynisme atteint son paroxysme avec l’idée de garanties de sécurité qui ressemblent étrangement à une version édulcorée de l’article 5 de l’OTAN, mais sous la tutelle exclusive des États-Unis. L’Ukraine serait ainsi privée de sa souveraineté militaire, avec une armée limitée à 600 000 hommes et l’interdiction constitutionnelle d’adhérer à l’OTAN. C’est une capitulation déguisée, un scénario cauchemardesque où l’Ukraine, épuisée et trahie, serait contrainte d’accepter des conditions dictées par des puissances qui semblent avoir oublié le prix de la liberté.






