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La nouvelle coalition d'associations contre la haine en ligne, financée par l'État et incluant SOS Racisme et des centres LGBTI+, suscite une vive polémique. Les critiques dénoncent un risque de censure et un financement discutable d'entités jugées trop politisées.

La récente annonce par Aurore Bergé, ministre déléguée à la Lutte contre les discriminations, de la création d’une coalition d’associations pour combattre la haine en ligne a déclenché une vague de critiques virulentes. Financée par l’État, cette initiative censée endiguer les propos violents sur les réseaux sociaux soulève des questions inquiétantes quant à son impartialité et son efficacité. Le choix des acteurs impliqués, notamment SOS Racisme et la Fédération des centres LGBTI+, jugés trop politisés et controversés, jette une ombre sur la crédibilité de l’opération.

Marine Le Pen a ironiquement interrogé l’opportunité de « surfinancer des associations qui, pour la plupart, déversent quotidiennement leur haine de ceux qui ne pensent pas comme eux ». Cette déclaration cinglante reflète une suspicion grandissante quant à l’utilisation des fonds publics pour des causes perçues comme partisanes. La droite républicaine, à travers Henri de Beauregard, a également exprimé son inquiétude face à cette « sous-traitance d’une forme de censure à des militants politiques », y voyant une menace sérieuse pour la liberté d’expression. L’État, en s’associant à des groupes déjà lourdement subventionnés, s’expose au risque d’alimenter des polémiques plutôt que de résoudre un problème fondamental de société.

Malgré les tentatives d’Aurore Bergé de défendre sa démarche en affirmant lutter contre l’antisémitisme, le racisme et l’homophobie, la controverse persiste. Le passé de certaines de ces associations, notamment SOS Racisme, régulièrement pointées du doigt pour leur gestion financière ou leurs prises de position, ne fait qu’alimenter le cynisme. Cette nouvelle coalition semble malheureusement destinée à un échec prévisible, transformant une noble intention en une coûteuse opération de communication, loin d’apporter une solution durable à la complexité de la haine en ligne.