
Le scandale de l’ère Ben Ali refait surface avec l’arrestation d’Halima, la fille cadette de l’ancien dictateur Zine El-Abidine Ben Ali, sur le sol français. Cette interpellation, survenue à la demande insistante des autorités tunisiennes, relance les questions sur la chasse aux héritiers du régime déchu et les véritables motivations derrière ces actions. Une situation qui sent le règlement de comptes politique, dénoncée avec véhémence par la défense.
Halima Ben Ali doit être présentée au parquet général, prélude à une possible extradition vers la Tunisie. Accusée de détournements de fonds via une notice rouge Interpol, cette arrestation est perçue comme un acharnement sans précédent. Son avocate, Samia Maktouf, fustige une « chasse à la femme » orchestrée par Tunis, soulignant que sa cliente, mineure au moment de son départ de Tunisie, n’a jamais commis de délit. Il s’agit, selon elle, d’une tentative de vengeance symbolique contre l’ancien chef d’État à travers sa progéniture.
L’incident prend une tournure encore plus préoccupante avec les révélations sur les conditions de l’interpellation. Une policière franco-tunisienne aurait publiquement invectivé Halima Ben Ali, la traitant de « voleuse ». Un tel comportement, s’il est avéré, soulève des questions graves sur l’impartialité et le professionnalisme des forces de l’ordre. La famille Ben Ali, chassée en 2011 après une révolte populaire, continue de cristalliser les rancœurs, même après la mort de l’ancien président en exil. Cette affaire risque de ternir l’image de la justice et de relancer les débats sur les limites de la recherche de justice post-révolutionnaire.







