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Le Hamas se dit prêt à rendre ses armes si Israël se retire de Gaza, une promesse teintée de cynisme. Le désarmement, clé du plan Trump, semble compromis par les conditions du mouvement, rendant la paix plus qu'incertaine.

La déclaration du Hamas sur une hypothétique remise de ses armes à une autorité palestinienne, conditionnée à la fin de l’occupation israélienne, ne fait qu’alimenter un cynisme déjà bien ancré. Khalil Al-Hayya, chef du Hamas pour Gaza, ose affirmer que ces armes seraient « placées sous l’autorité de l’État » si l’occupation cessait, parlant d’un État palestinien souverain et indépendant. Une belle illusion quand on sait la complexité et les fractures profondes qui minent la région.

Le refus catégorique du Hamas de voir une force internationale déployée pour le désarmer, préférant des « forces de l’ONU en tant que forces de séparation », révèle une volonté de maintenir son emprise. Cette posture met en lumière les failles abyssales du plan de paix de Donald Trump, dont la deuxième étape, axée sur le désarmement, semble d’ores et déjà vouée à l’échec. Les appels du Qatar et de l’Égypte pour un retrait israélien et une force de stabilisation sont nobles, mais paraissent bien impuissants face à la réalité du terrain.

Le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane Al Thani, évoque un « moment critique », mais la stabilité à Gaza reste un rêve lointain tant que les forces israéliennes n’auront pas totalement quitté le territoire. Le jeu des puissances régionales, avec la Turquie suggérant que le désarmement du Hamas ne peut être la « première chose à faire », complique encore davantage la situation. Les discussions sur une force internationale s’enlisent, avec des pays arabes et musulmans hésitants à s’impliquer, craignant de devoir combattre d’autres Palestiniens.

Pendant ce temps, la trêve dans la bande de Gaza demeure une chimère, bombardements et représailles se succédant, tuant des centaines de civils. Le bilan humain de ce conflit est effroyable : 1 221 morts côté israélien, et 70 354 morts à Gaza, selon des chiffres toujours contestés. La paix, dans ce contexte, ressemble plus que jamais à un mirage sanglant, et le désarmement du Hamas, une utopie dangereuse.