Gaza-conflict-chaos
Le Hamas, accusé de violer l'accord de cessez-le-feu, a reporté la remise d'une dépouille. La restitution partielle des restes d'un otage a scandalisé Israël.

La tension monte d’un cran. Le Hamas a non seulement reporté une restitution de dépouille, mais a été accusé par Israël de violer effrontément l’accord de cessez-le-feu. Un cercueil remis contenait en réalité des restes déjà en possession de l’armée, provoquant la colère des familles d’otages. Une situation qui illustre la fragilité désespérante des négociations et la méfiance grandissante entre les parties.

Les Brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont justifié ce report par des «violations de l’occupation israélienne», menaçant que toute escalade entraverait la recherche des corps. Une rhétorique habituelle qui masque les difficultés ou l’entêtement du mouvement islamiste à respecter pleinement ses engagements. Le bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a dénoncé une «violation flagrante» de l’accord de trêve, négocié sous l’égide de Donald Trump, qui semble aujourd’hui bien lointaine.

Le plus choquant reste la manipulation autour de la dépouille d’Ofir Tzarfati. Une partie de ses restes avait déjà été récupérée, et la remise d’un cercueil incomplet a contraint sa famille à rouvrir sa tombe pour la troisième fois. Un acte cruel et inutile, qui met en lumière la souffrance infligée aux proches des victimes. Cela ne fait qu’alimenter les appels à une action plus forte contre le Hamas.

Le ministre israélien d’extrême droite, Itamar Ben Gvir, n’a pas tardé à réagir, estimant que ces agissements prouvent que le Hamas est «encore debout» et qu’il est temps de lui «briser les jambes une bonne fois pour toutes». Des déclarations qui, bien que musclées, révèlent la frustration et l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix. La trêve, déjà mise à l’épreuve par de récentes violences, menace de s’effondrer sous le poids de ces provocations et manquements répétés.