Derrière l’apparente simplicité des plateformes de seconde main comme Vinted et Leboncoin se cache une réalité bien plus sombre pour de nombreuses vendeuses. Loin des transactions innocentes, ces espaces de commerce sont devenus des terrains de chasse pour des individus aux intentions plus que douteuses, transformant l’expérience en un véritable calvaire.
Clothilde, une jeune femme de 25 ans, en témoigne avec amertume. Ce qui devait être une simple revente de chaussettes Nike s’est rapidement mué en une succession de messages déplacés et sordides. Des propositions indécentes, exigeant qu’elle porte les articles avant l’envoi, ont révélé la face cachée de ces plateformes. Une situation qui, selon elle, a généré plus de désagrément que de bénéfice, soulignant l’échec de ces sites à protéger leurs utilisateurs.
Cette recrudescence alarmante des comportements pervers n’est pas un cas isolé. De nombreuses vendeuses partagent des expériences similaires, confrontées à des demandes explicites et des fantasmes masculins. L’anonymat offert par les pseudos semble libérer les pires instincts, laissant les victimes démunies face à ces attaques incessantes. Les plateformes, quant à elles, se contentent d’offrir un maigre recours : le signalement de comptes, souvent inefficace face à l’ampleur du problème et la facilité de recréer un profil.
Clothilde confie sa « naïveté » des débuts, une innocence brisée par la découverte d’un monde où des « pervers » opèrent en toute impunité derrière leurs écrans. Cette situation interpelle sur la sécurité et la modération de ces plateformes, qui semblent incapables d’endiguer ce fléau grandissant. Le rêve d’une économie circulaire et bienveillante se heurte ainsi à une réalité dérangeante et insécurisante, où la vulnérabilité des vendeuses est exploitée sans vergogne.
