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La Haute Autorité de Santé (HAS) renonce à émettre des recommandations pour la transition de genre chez les mineurs, face à l'absence de "consensus scientifique" et aux pressions controversées subies. Une décision qui soulève des questions sur l'indépendance de l'institution et la gestion des parcours de transition.

La Haute Autorité de Santé (HAS) a finalement rendu ses recommandations sur la transition de genre, mais avec un revers notable : la question des mineurs est purement et simplement abandonnée. Un constat alarmant qui soulève de sérieuses questions sur la capacité de l’autorité à aborder un sujet aussi sensible. L’absence de « consensus scientifique » invoquée par le président Lionel Collet sonne comme un aveu d’échec, après un projet initial jugé bien trop permissif.

Initialement, la HAS envisageait d’encourager la transition de genre dès 16 ans, une position qui avait déclenché une vive controverse. Le recul de l’institution face aux pressions extérieures est manifeste. Le Figaro avait notamment révélé la composition controversée du groupe de travail, largement dominé par des figures transactivistes. Ces « pressions » déplorées par la HAS elle-même soulignent une influence inquiétante sur les décisions de santé publique.

Pour les adultes, les recommandations visent une « prise en charge sécurisée et de qualité », une formule vague pour un sujet où les conséquences sont souvent irréversibles. Si la HAS insiste sur l’importance d’informer les patients sur les risques et de prévoir des « délais de réflexion raisonnables », le mal est déjà fait. L’« incongruence de genre » n’est plus un trouble mental, ce qui facilite les parcours mais ignore la complexité psychologique sous-jacente. Les personnes trans sont malheureusement plus exposées aux risques de dépression, d’automédication, et même de suicide, des problèmes que la HAS prétend résoudre par une meilleure accessibilité des soins, sans toujours en adresser les causes profondes.

Le placement du médecin généraliste au cœur du dispositif, bien que présenté comme une avancée, risque de le confronter à des situations délicates sans formation adéquate. L’injonction d’utiliser les pronoms et prénoms souhaités, même non conformes à l’état civil, s’inscrit dans une logique militante qui pourrait précariser encore davantage les professionnels de santé. En définitive, ces recommandations, loin d’apporter une sérénité attendue, soulignent les failles et les compromis d’un système de santé soumis à des influences idéologiques plutôt que scientifiques.