
Dans une France fracturée, l’Insee révèle un chiffre sidérant : une infime minorité de salariés du privé, soit moins de 1%, empoche plus de 10 000 euros nets par mois. Alors que la précarité guette une part croissante de la population, cette élite s’octroie des revenus mirobolants, à des années-lumière du salaire médian. Une réalité qui met en lumière les inégalités criantes au sein de notre société.
Ce montant, qui dépasse 7,5 fois le SMIC et près de 5 fois le salaire médian de 2 183 euros, concerne à peine 175 000 postes. Tandis que la majorité des travailleurs peinent à joindre les deux bouts, cette caste dorée accumule des fortunes, souvent loin des regards. Une situation d’autant plus préoccupante que la directive européenne sur la transparence salariale, qui devait offrir un aperçu des salaires de leurs collègues, ne sera pleinement effective qu’en 2026. En attendant, l’opacité règne et les inégalités se creusent.
Le « portrait social » de la France brosse un tableau amer : celui d’un pays où les plus riches s’enrichissent, pendant que la masse salariale stagne. Cette concentration des richesses au sommet interroge sur la justice de notre système économique et social. Tandis que certains appellent à « faciliter le business » pour augmenter le nombre de hauts salaires, d’autres dénoncent une déconnexion grandissante entre les élites et le quotidien des Français. Une fracture qui ne cesse de s’élargir.







