Henri-Giscard-dEstaing-speaking
Henri Giscard d'Estaing est contraint de quitter la présidence du Club Med, écarté par Fosun après des tensions sur la gouvernance et une éventuelle cotation à Paris. Une fin amère.

Henri Giscard d’Estaing, figure emblématique du Club Med, est contraint de quitter ses fonctions de président, une décision brutale imposée par l’actionnaire chinois Fosun. Dans un courrier au ton poignant, il exprime son regret de devoir abandonner les rênes du groupe, affirmant que Fosun a décidé de le « remercier » sans transition ni son accord, ce qui révèle une absence flagrante de respect pour ses années de service. Cette éviction n’est pas une surprise, mais bien le point culminant de tensions persistantes entre la direction française et son propriétaire chinois.

Les désaccords profonds ont éclaté au grand jour, notamment autour de la volonté d’Henri Giscard d’Estaing de voir le Club Med revenir à la Bourse de Paris. Une initiative violemment rejetée par Fosun, qui n’a aucun projet d’introduction en Bourse. Cette divergence stratégique majeure a manifestement scellé le sort du président déchu, qui dénonce désormais une gouvernance de plus en plus éloignée des valeurs et de l’ancrage français du Club Med. Il pointe du doigt des administrateurs majoritairement basés à Shanghai, manquant cruellement d’expérience internationale et de connaissance du groupe.

Malgré les affirmations de Fosun sur son « engagement ferme » et le maintien du centre de décision en France, les propos d’Henri Giscard d’Estaing résonnent comme un véritable cri d’alarme. Il met en lumière une fracture culturelle et stratégique, soulignant que l’identité française du Club Med est désormais menacée par un actionnariat qui ne partage plus sa vision. Cette éviction forcée est un sombre présage pour l’avenir du Club Med, dont l’équilibre et l’héritage semblent désormais plus précaires que jamais face aux intérêts chinois.