
Le géant technologique HP a dévoilé un plan sinistre : la suppression de 4 000 à 6 000 emplois d’ici fin 2028, soit plus de 10% de ses effectifs. La raison invoquée ? L’adoption de l’intelligence artificielle pour « augmenter la productivité ». C’est une admission choc, l’une des premières fois qu’une entreprise de cette envergure lie publiquement réduction de personnel et déploiement de l’IA. Un sombre présage pour l’avenir de l’emploi à l’ère numérique.
Le plan, étalé sur trois ans, promet des milliards d’économies, environ un milliard de dollars par an d’ici 2028, mais au prix fort : 650 millions de dollars de coûts de restructuration. Alors que HP cherche à rationaliser ses opérations, le marché a réagi avec une grande défiance. L’annonce a été accueillie par une chute du titre boursier de près de 6% à Wall Street, preuve que même les investisseurs doutent de la pertinence de cette stratégie brutale.
Depuis la scission chaotique de Hewlett-Packard en 2015, HP peine à retrouver son éclat, avec une croissance de seulement 7% en dix ans. L’entreprise, autrefois pionnière, semble désormais se tourner vers des solutions drastiques, sacrifiant des postes humains sur l’autel de l’automatisation. Cette décision renforce les craintes que l’IA générative ne soit pas une opportunité, mais bien une menace massive pour l’emploi, avec des créations de postes incertaines face aux suppressions massives.
Les prévisions décevantes de HP pour l’exercice fiscal 2026, intégrant des coûts liés aux droits de douane de l’administration Trump, ajoutent une couche d’incertitude à cette période déjà trouble. L’avenir de HP, et par extension celui de nombreux travailleurs, semble plus que jamais précaire face à cette course effrénée à l’automatisation.






