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Un massacre sanglant a frappé l'Équateur, faisant huit morts devant une discothèque. L'attaque souligne l'échec des mesures de sécurité face à la violence des gangs.

Un déchaînement de violence inouï a frappé une petite commune rurale du sud-ouest de l’Équateur, laissant derrière lui un bilan effroyable de huit morts. Ce dimanche tragique, un groupe d’individus lourdement armés a ouvert le feu sans pitié devant une boîte de nuit, transformant une soirée ordinaire en un véritable bain de sang. Les faits se sont déroulés dans le canton de Santa Lucía, une localité jusqu’alors épargnée par l’horreur des gangs.

Aux alentours de 1h15 locale, deux camionnettes ont fait irruption, déversant une pluie de balles sur des personnes qui, insouciantes, buvaient tranquillement dans la rue, à l’entrée de la discothèque. Les forces de l’ordre, arrivant sur les lieux, ont découvert un spectacle d’une violence inouïe : «plusieurs personnes blessées et sept cadavres» gisaient déjà à terre. Une huitième victime a succombé à ses blessures peu après à l’hôpital, aggravant encore le macabre décompte de cette nuit d’horreur.

Parmi les victimes, une figure locale bien connue, Jorge Urquizo, frère du maire de cette municipalité de 38 000 habitants, et accessoirement propriétaire de l’établissement visé. Les assaillants, après leur œuvre de destruction, ont pris la fuite dans l’obscurité, laissant derrière eux près de 80 douilles de balles de neuf millimètres et d’armes automatiques, témoignage silencieux de la brutalité de l’attaque. Malgré l’interpellation d’un individu armé dans la zone, son implication reste incertaine, et les motivations de ce massacre demeurent à ce jour un mystère glaçant.

La mairie de Santa Lucía a rapidement décrété un deuil, plongeant la communauté dans une profonde tristesse et un sentiment d’impuissance face à cette violence aveugle. Cet événement souligne la faillite sécuritaire persistante dans la province de Guayas, l’une des régions où le président Daniel Noboa a pourtant renouvelé l’état d’urgence, une mesure visiblement insuffisante face à l’escalade incessante des gangs criminels qui gangrènent le pays. La population attend désespérément des réponses, mais surtout, une fin à cette spirale de violence qui ne cesse de s’intensifier.