
L’hypertension artérielle, longtemps perçue comme un problème d’adultes, frappe désormais nos enfants et adolescents avec une intensité alarmante. Une récente étude publiée dans le prestigieux Lancet Child & Adolescent Health révèle une augmentation inquiétante des cas, forçant à remettre en question l’inaction générale. Malgré des recommandations claires de la Société française d’hypertension artérielle dès 2020, préconisant un dépistage annuel dès l’âge de 3 ans, la plupart des professionnels de santé semblent avoir ignoré cet appel pressant.
Cette négligence est d’autant plus préoccupante que l’« hypertension essentielle », non liée à des pathologies cardiaques ou rénales, connaît une ascension fulgurante au sein de cette jeune population. Le Dr Sébastien Hascoet, expert en cardiologie pédiatrique, sonne l’alarme face à ce phénomène qui touche une proportion croissante d’enfants à l’échelle mondiale. Les modes de vie modernes sont clairement pointés du doigt : omniprésence des écrans, consommation excessive de malbouffe et de boissons sucrées, et une sédentarité généralisée créent un terrain propice à cette épidémie silencieuse.
Devons-nous vraiment attendre que nos enfants développent des complications graves avant d’agir ? L’inertie actuelle est inacceptable. Il est impératif de changer de cap et d’intégrer le dépistage de la tension artérielle dans le suivi pédiatrique systématique. Sans une prise de conscience collective et des mesures concrètes, l’avenir de nos jeunes générations pourrait être lourdement compromis par cette menace grandissante.







