
L’intelligence artificielle est vantée comme la nouvelle arme miracle contre le cancer du poumon, mais les espoirs semblent bien fragiles. Chaque année, près de 50 000 Français sont diagnostiqués, et pour plus de la moitié, il est déjà trop tard. Une chirurgie simple pourrait guérir 80% des cas si la tumeur était détectée à temps, ce qui met en lumière l’échec criant des méthodes de dépistage actuelles. Malgré les promesses, l’IA arrivera-t-elle vraiment à combler ces lacunes béantes et à sauver des vies, ou n’est-ce qu’une illusion de plus dans la lutte désespérée contre cette maladie dévastatrice ?
Le dépistage repose sur des scanners thoraciques à faible dose, un examen rapide et relativement sûr. Pourtant, l’intervention de l’IA ne résoudra pas le problème fondamental : l’incapacité à diagnostiquer les patients qui consultent trop tard. Comme le souligne un commentateur avisé, même lue par une IA, une maladie à un stade avancé reste une maladie à un stade avancé. L’IA ne peut pas forcer les patients à se faire dépister plus tôt, ni compenser un système de santé qui peine à organiser des programmes de dépistage à grande échelle.
La rapidité du développement de l’IA est censée tout changer, mais les défis sont immenses. Le déploiement de programmes de dépistage à grande échelle est complexe, coûteux, et rencontre des résistances. L’enthousiasme autour de l’IA pourrait masquer les véritables problèmes structurels et le manque d’investissements dans la prévention et l’accès aux soins. Alors que la maladie tue 33 000 personnes chaque année en France, il est crucial de se demander si l’IA est une véritable révolution ou simplement une distraction coûteuse face à une réalité médicale implacable.






