
Un rapport glaçant de l’ONG britannique Internet Matters révèle une tendance alarmante : des enfants, livrés à eux-mêmes, développent une dépendance émotionnelle préoccupante envers les intelligences artificielles. Loin d’être un simple outil de devoir, l’IA devient un confident pour une jeunesse en quête de repères, avec des conséquences potentiellement désastreuses. Près de deux tiers des 9-17 ans ont déjà conversé avec un chatbot, et l’utilisation de ChatGPT a doublé en seulement 18 mois, transformant ces IA en succédanés d’amis.
L’étude souligne une confusion troublante entre l’humain et la machine. Des adolescents déclarent se sentir « sociabiliser avec quelqu’un » même si ce n’est pas une personne réelle, tandis que d’autres estiment que le robot « peut ressembler à une vraie personne et à un ami ». Plus d’un tiers des mineurs avouent avoir l’impression de parler à un ami en discutant avec un agent conversationnel. Certains vont jusqu’à solliciter l’IA pour des conseils intimes, y compris sur leurs relations amoureuses et sexuelles, ou un soutien émotionnel, comblant un vide social que les adultes semblent incapables d’offrir.
Cette immersion des enfants dans le monde des IA, souvent sans supervision parentale adéquate, est une véritable bombe à retardement. Les chatbots, non conçus pour cette tranche d’âge, peuvent délivrer des réponses inappropriées, voire dangereuses, incluant des contenus à caractère sexuel. Le rapport lance un appel urgent à des contrôles parentaux renforcés et à une éducation claire pour armer les jeunes face à ces risques. L’absence de régulation et de vigilance expose nos enfants à un futur incertain, où la machine pourrait bien supplanter les interactions humaines essentielles à leur développement.